mardi 7 mars 2017

LE CONSEIL DU PATRONAT N'A PAS FAIT SES DEVOIRS, TOUT SIMPLEMENT

  1. Dans l'argumentaire du Conseil du patronat, nulle part il n’est question du taux de rendement de 10 à 11% que cherche à obtenir la Caisse avec ce train électrique alors que le gouvernement du Québec pourrait financer le projet (le 3B$ de la Caisse) à moins de 3% d’intérêt. Étonnant, pour un organisme qui est censé savoir compter. 
  2. Ce  taux de rendement c'est précisément celui qui provoquera une augmentation des tarifs des usagers des transports en commun, non seulement pour les utilisateurs du train, mais pour l’ensemble des usagers des transports en commun de la région métropolitaine. Le Conseil du patronat sait-il que la Caisse pourra déterminer les tarifs des usagers des transports en commun? Autrement dit, le gouvernement du Québec, livre en pâture les usagers du transport en commun de la grande région de Montréal, à la Caisse de dépôt avec son train électrique. 
  3. Nulle part il est fait mention des chiffres, rendement et études d’achalandage, qui sont absents dans les documents déposés au BAPE par la Caisse de dépôt. Faut-il rappeler que le BAPE a dénoncé, ce qui est plutôt rare, le manque de transparence de la Caisse? Les experts du Ministère du développement durable en étaient arrivés aux mêmes conclusions!
  4. C’est simple, et évident à sa face même, le Conseil du patronat, comme l’Institut économique de Montréal, sont simplement à la solde des intérêts particuliers qui les financent.
  5. Doit-on réaliser le projet dans meilleurs délais? Comme le souhaite le CPQ et les chambres de commerce? Quelle assurance pourrait-on avoir,  avec l'exemple de la Cimenterie de Port Daniel en Gaspésie,  
    actuellement en construction, et dont les dépassements de coûts sont actuellement de 40%? Faut-il encore rappeler que c'est  la Caisse de dépôt qui est associée dans ce projets avec les fonds de nos caisses de retraite? Se souvient-on des stations de Métro de Laval, 3 ou 4 fois le coût prévu. Même chose avec le train de l’est direction Mascouche et Repentigny. Ce sont des exemples très récents de notre savoir-faire!
    Et maintenant tout s’annonce avec ce projet du train de la Caisse de dépôt,  comme un nouveau projet précipité, avec l’ajout, sur un simple  coup de gueule de trois nouvelles stations au coût d’un demi-milliard de dollars. N’est pas la démonstration la plus évidente, que ce projet a été improvisé pour donner « du rendement » à la Caisse de dépôt sans considération avec les besoins réels des usagers des transports en commun?
  6. Le Conseil du patronat et les chambres de commerce ne sont-elles pas inquiètes des 200M$ que veut aller chercher la Caisse avec les municipalités qui ne seront mêmes pas directement desservies par le train de la Caisse? Ne sont-elles pas inquiètes du modèle mis de l’avant de la captation fiscale qui privera ces mêmes municipalités de revenus qui leur auraient permis de trouver un intérêt pour elles-mêmes dans la mise en place de ce train électrique?
    La gourmandise de la Caisse de dépôt dans ce projet est tout simplement scandaleuse. Usagers, contribuables et municipalités sont simplement roulés dans la farine avec les règles mis en place par le gouvernement Couillard qui permettront à la Caisse d’obtenir les tarifs nécessaires pour toucher le rendement escompté de 10 à 11%.
  7. Et que font ces associations patronales du service aux clients du train de l’est qui sera diminué par un transfert additionnel? Par ceux des Deux Montagnes, dont on se demande s’ils jouiront du même service que l’actuel train électrique dont on devra détruire les infrastructures électriques nouvellement construites pour laisser la place au train de la Caisse? Comme nous sommes riches au Québec de détruire ainsi ce qui vient d’être construit! Et que dire des 13 kilomètres de structures en béton, en mode surélevé qui seront construits entre Montréal et Saint-Anne de Bellevue? Un autre gaspillage de fonds publics, faut-il le crier bien fort,  pour un marché déjà desservi. Et que penser des gens de Brossard qui actuellement peuvent se rendre directement au centre-ville avec un autobus qui les cueille à la porte de leur maison et qui désormais seront forcés d’emprunter le train de la caisse à partir d’une station unique à Brossard?
    Seront-ils vraiment plus satisfaits avec la mise en place de ce train électrique? La joie de le prendre risque de se dissiper rapidement. Qu’importe ce ne sont pas ces gens du Conseil du patronat qui prennent les transports en commun tous les matin! Pourquoi n’ont-ils pas fait cet exercice, pourtant de base, et de se demander si les clients seront mieux servis avec la construction de ce train dont on qu'il servira les intérêts de notre  Bombardier "national" de plus en plus absent des marchés internationaux? Une compagnie qui n'a eut de cesse d'être "subventionnée" par tous les gouvernements avec des allégations de corruption partout à travers le monde. 
    Qui seront les usagers heureux par l’arrivée d’un tel service? Ceux des Deux-Montagnes? Certainement pas! Ceux de Mascouche? Pourquoi le seraient-ils eux qui devront se payer une autre correspondance alors qu’ils pouvaient actuellement se rendre directement via le tunnel du Mont-Royal, au centre-ville.
    Et ceux de Brossard qui devront prendre plus de temps pour se rendre au centre-ville? Comment expliquer le silence des élus municipaux, des Deux Montagnes, de Mascouche, de Repentigny, de Longueuil, de Brossard et de Laval, qui ne fait actuellement que poser des questions, auxquelles la Caisse ne répond pas? Personne ne proteste de la mainmise de la Caisse sur l'utilisation du tunnel sous le Mont-Royal. Cela aura pour effet de priver éventuellement les Québécois de tout lien par voie ferrée entre Québec et Montréal sur la Rive-Nord. Ou est le maire Labeaume? Est-il lui aussi roulé dans la farine? Comment expliquer son silence pour une option qui ferait du sens à long terme pour les habitants de la capitale nationale?
  8. Autant de questions qui sont évacuées sommairement et sans considération, par le Conseil du Patronat, une autre élite de plus en plus rejetée avec raison par les citoyens parce qu’elles veillent uniquement aux intérêts mercantiliste de leurs membres. 
  9.  Et pour faire bonne mesure à quelle analyse superficielle des écologistes « officiels »
  10. se sont-ils livrés sans aucune considération des besoins des usagers des transports en commun? Leur texte est éloquent à cet égard si vous l’avez lu. Des usagers ils s’en moquent totalement tout comme le Conseil du Patronat, c'est comme si les deux étaient d'accord pour ignorer les besoins des usagers des transports en commun. 
  11. Pourquoi autant de mépris du Conseil du patronat, des Chambres de commerce et de l’Institut économique de Montréalpour les usagers des transports en commun dont ils n'ont même pas évalué leurs besoins? Dont ils n'ont même pas eu le courage de présenter un mémoire lors des audiences du BAPE l'été dernier? Et maintenant ces absents d'un processus démocratique ouvert et transparent, nous disent de leurs bureaux du centre-ville que c'est un bon projet? Tout ça après avoir fait l'économie de l'étudier et de rédiger un mémoire? De qui se moquent-ils au juste? Ne s'agissait-il pas du plus important projet dans la région de Montréal depuis cinquante ans? N'y avait-il pas là à boire et à manger, pour les intérêts corporatistes du Conseil du Patronat, ou de l'Institut économique de Montréal, qui semble dans ce dossier, plus "idéologique" qu'"économique"?  N’est-ce pas à cela, au bien être des usagers des transports en commun,  qu’un projet de transport collectif de cet envergure doit d’abord répondre, afin de s'assurer de son succès pour l'ensemble de la société et non des intérêts corporatistes du Conseil du Patronat.qui Hydro-Québec a donné le terrain pour construire leur bâtisse dites du développement durable! On pense ici au Suzuki et au Guilbeault qui eux aussi, étaient absents aux audiences du BAPE. Y a-t-il eut concertation avec le Conseil du Patronat? 
  12. Dont on rappeler que d’autres écologistes, heureusement plus indépendants et moins « officiels » sont contre le projet tel que déposé?
  13. Et que dit le Conseil du patronat du fait que ce train est conçu pour la moitié de la ville, l’ouest de la ville alors
    que les besoins en transport en commun sont criants dans l’est et le nord-est de la ville dont le réseau de métro est de plus en plus victime de pannes récurrentes qui démontrent bien qu’il aurait besoin d’une sérieuse mise à niveau.
  14. Le train électrique de la Caisse ne diminuera pas l’usage de l’auto.
    Selon les chiffres de la Caisse 90% des usagers du REM (Réseau électrique de Montréal) utilisent déjà des transports collectifs.
  15. J’invite tous ces gens, qui n’ont pas fait leur devoir, à consulter mon blogue sur le train électrique de la Caisse de dépôt à l’adresse suivante:   morinmichel.info 

Ils trouveront sur ce blogue bien d’autres raisons pour reconnaître que ce train électrique de la Caisse de dépôt, qui a voulu en faire un projet financier, plutôt qu’un projet à l’avantage des usagers des transports en commun, n’a rien de la trouvaille du siècle, par rapport à d’autres projets moins coûteux et plus efficaces pour réduire l’étalement urbain, auquel le train de la Caisse contribuera magistralement.

Au final le gouvernement du Québec a abdiqué ses responsabilités en donnant ce train électrique à la Caisse, qui représente pour elle un investissement sûr, inespéré, et sans risques.






Comme les parcs éoliens au Québec, auxquels la Caisse a pris goût comme investisseur, et qui vont facturer pendant 20 ans et plus, un prix d'électricité indexé et garanti.  
Pour les non-initiés c'est 23B$ comme facture! Dans ce dossier, la Caisse avec les gazières,  a investi massivement dans ces nouveaux parcs éoliens qui sont responsables pour l'essentiel des augmentations des tarifs au Québec au cours des quatre dernières années. Pourtant il s'agissait d'une énergie inutile dont les Québécois n'avaient pas besoin et qui était louangée (encore!), par les Steven Guilbeault et les autres écologistes officiels. 

L'étalement urbain qui sera provoqué par le train électrique de la Caisse, devrait d’ailleurs inciter Ottawa à ne pas intervenir dans le financement de ce projet. Couillard voulait 1B$ pour Bombardier; il n’a obtenu qu’un prêt sans intérêt de plus 300M$. Il demande encore un milliard avec le train électrique,

Ottawa pourrait lui dire non à cause du bilan des GES et de l’étalement urbain qui sera provoqué par la construction du train électrique de la Caisse. 

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