jeudi 23 mars 2017

LE PROJET DE LA CAISSE DE DÉPÔT: D'IMPROVISATION EN IMPROVISATION

Pourquoi le gouvernement fédéral investirait-il un milliard dans le projet de train électrique de la Caisse de dépôt?

Ça sent l'improvisation à plein nez.

Lorsque le projet a été annoncé on parlait d'un projet de 5$ milliards. En un an la facture a augmenté de 1G$. Et cela ne comprend pas, les 400M$ d'HQ pour le train des Deux-Montagnes payés par l'ensemble des contribuables Québécois à même leurs tarifs d'électricité.

400M$ c'est l'équivalent d'une augmentation des tarifs d'électricité de 4% qui sera ainsi refilée à tous les abonnés d'Hydro-Québec sur l'ensemble du territoire québécois.

On on apprend au fur et à mesure des communiqués de presse, que trois stations se sont ajoutées au cours des derniers mois (25 novembre 2016). Un autre 400M$ de plus!

Maintenant on ajoute des rames; pas une ou trois, mais 40 rames; oui vous avez bien lu 40 rames.

Il devait y en avoir 200 à l'origine, maintenant on parle de 240 voitures. Faites le calcul, cela fait une augmentation de 20% et le GO n'a pas encore été donné!





La Caisse est maintenant le premier investisseur dans le projet de la raffinerie polluante de Port-Daniel en Gaspésie. Il y a quelques mois, on on a annoncé une augmentation de coûts de 40%. Le PDG a été viré; on cherche toujours à le remplacer. Voilà le plus récent projet de la Caisse!

Avec ce qu'on voit dans le dossier du train électrique, qu'arrivera-t-il maintenant? À combien d'excès, à combien de dépassements sera-t-on invités?

Ce sont là des exemples des 12 derniers mois. Vous vous souvenez du Métro de Laval, du projet Gaspésia, du Train de l'est vers Masouche et Renpentigny? Dans les deux projets de métro et de train, les coûts prévus à l'origine ont été multiplié par plus de trois fois!  Dans le projet de Gaspésia, on a même perdu une machine à papier! Aujourd'hui le terrain a été nivelé, il ne reste plus rien. Là aussi, on avait assisté à une augmentation des coûts de plus de 40% (265M$).

Est-ce que ça ne devrait pas nous inciter à la plus grande prudence? D'autant plus que le projet de train électrique sent l'improvisation, avec des chiffres importants qu'on se refuse toujours de dévoiler, comme le taux de rendement que cherche à obtenir la Caisse dans ce projet et qui pourrait déterminer des hausses de tarifs considérables à tous les usagers de la grande région de Montréal.

Après on s'étonne que des journalistes de l'extérieur critiquent notre société. On peut se draper du drapeau fleurdelisé, mais nos façons de faire sont plutôt gênantes. En gros nous ne savons pas compter.



Le coût du REM franchit la barre des six milliards


CDPQ Infra achètera 40 nouvelles voitures de plus pour son réseau de train électrique de 67 kilomètres afin d'augmenter le nombre de départs quotidiens en périodes de pointe, sur chacune de ses antennes, et pour réduire le temps de passage entre deux trains.



La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et sa filiale, CDPQ Infra, ont annoncé ce matin plusieurs améliorations à leur projet de Réseau électrique métropolitain (REM), dont les coûts estimés dépassent maintenant les 6 milliards de dollars.

CDPQ Infra achètera 40 nouvelles voitures de plus pour son réseau de train électrique de 67 kilomètres afin d'augmenter le nombre de départs quotidiens en périodes de pointe, sur chacune de ses antennes, et pour réduire le temps de passage entre deux trains.

Agrandir
Une fiducie foncière protégera quelque 30 hectares de terres agricoles sur la Rive-Sud de Montréal, à l'intersection des autoroutes 10 et 30.

De plus, la Caisse financera une nouvelle fiducie agricole,  dont le but sera d'acheter et de préserver la vocation agricole des terres entourant la gare terminale de la Rive-Sud, prévue à Brossard, sur des terrains voués à l'agriculture.

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) assurera la préservation du caractère de ces terres par des changements de nature règlementaire. C'est l'Union des producteurs agricoles (UPA) qui aura la responsabilité de gérer la fiducie et d'assurer la mise en culture des terres, dans le pourtour de la future gare terminale.
CDPQ Infra répond ainsi à plusieurs critiques formulées dans les derniers mois par des municipalités, des groupes de citoyens, et par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) qui mettait notamment en doute la capacité de transport du train de la Caisse et la pertinence de construire une gare terminale en zone agricole.

La construction de la station Rive-Sud engloutira à jamais au moins 30 hectares de terres zonées agricoles, qui n'étaient toutefois pas en production depuis plusieurs années. La fiducie devrait protéger une superficie de terres équivalentes.

L'ensemble des changements annoncés ce matin ajoutera 140 millions de dollars au coût global du projet de train électrique. Le projet, annoncé en avril 2016, devait coûter 5,5 milliards. Des coûts de 400 millions de dollars s'y sont ajoutés à l'automne avec l'ajout des trois gares additionnelles prévues au centre-ville de Montréal.


Le coût estimé du projet de CDPQ Infra passera ainsi à 6,04 milliards, selon les documents présentés ce matin par la Caisse.



Aucun commentaire:

Publier un commentaire