L’IRIS
craint une privatisation du transport en commun
Vente au
rabais ?
« On est
évidemment en faveur du transport en commun. Mais de la façon dont on le fait,
ça nous apparaît beaucoup plus proche d’une privatisation du transport en
commun que d’un partenariat public-public, indique Bertrand Schepper en
entrevue. À
partir du moment où on vend nos actifs au rabais, il y a un problème, selon moi. »
Le chercheur de l’IRIS avance que le projet du REM
tient davantage d’une volonté du gouvernement de « bien paraître »
plutôt que d’une réponse aux besoins réels en matière de transport en commun
dans la région de Montréal. M. Schepper rappelle d’ailleurs que, dans son
rapport publié en janvier, le BAPE avait formulé plusieurs critiques à l’égard
du projet. « Le
BAPE considère que 90 % des usagers du REM sont des gens qui utilisent
déjà le transport en commun », explique M. Schepper.
La question des rendements attendus par la Caisse
soulève également des questions. Encore la semaine dernière, le patron de la
Caisse, Michael Sabia, affirmait qu’il était trop tôt pour en parler. Mais
cette donnée aura une importance déterminante dans l’établissement des tarifs,
souligne Bertrand Schepper.
Selon l’IRIS, le REM sert davantage les intérêts de
la Caisse que les Montréalais et les usagers du transport en commun.
Rappelons que le REM, dont le coût de construction
est estimé à 5,5 milliards de dollars, s’étendra sur 67 kilomètres. Sa
mise en service est prévue pour 2020.
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