dimanche 26 février 2017

LA CAISSE RÉALISE 3% DE RENDEMENT DE MOINS QUE L'ONTARIENNE OMERS


http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/492572/rendement-de-7-6-en-2016-pour-la-caisse-de-depot

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l'article du Devoir faisant état du rendement de 7,6 %
de la CDPQ pour 2016.

Cela étant, j'ajoute les résultats récents de OMERS, le
gestionnaire du régime de retraite des employés en
Ontario, lequel affiche un rendement de 10,6% pour
2016.






Alors, pourquoi OMERS a-t-elle devancé CDPQ pour les
rendements 2016 et pourquoi, à mon avis, ce régime
de retraite est mieux géré dans l'allocation de ses inves-
tissements?

Simplement p.q. OMERS a su se diversifier fortement
dans les placements moins risqués mais plus stables,


http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/492594/omers-affiche-un-rendement-de-10-3-pour-cent-pour-son-exercice-2016

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Et ce réalignement a sans doute été mis en place il y a plu-
sieurs années pour en arriver à la répartition actuelle de ses
actifs.

Ainsi, on voit que, contrairement à CDPQ, OMERS affecte 47 %
de ses actifs dans des placements du type "immobilier, infra-
structure et placements privés" et uniquement 53 % dans le
marché plus risqué des actions en bourse et le marché obliga-
taire.





Alors que, pour ce dernier segment très dépendant de l'éco-
nomie, de la finance internationale et des effets "Trump" du
moment qui peuvent survenir à tout moment, CDPQ y affecte
82 % de ses actifs.

Voilà pourquoi j'estime que CDPQ est un "géant aux pieds
d'argile" à la merci des aléas du marché et de la géopolitique
mondiale.




Pour moi, le piètre rendement de la caisse, à 7,6 % de rende-
ment en 2016 (tout juste suffisant pour rencontrer les besoins
en cours des fonds de pension établis à 6,5 % par les actuaires
spécialisés dans la gestion des régimes de retraite), vient du fait
qu'elle a presque tout concentré ses placements dans un secteur
extrêmement volatil (49 % dans les actions) et dans un secteur qui,
aujourd'hui, ne rapporte presque plus rien (33 % dans les obli-
gations) à cause des politiques ZIRP et NIRP pour les nouvelles
obligations émises par les gouvernements et les politiques mo-
nétaires des banques centrales.


Eh bien, là a été l'erreur de Michel Sabia: au lieu d'investir mas-
sivement dans les actifs réels (immobilier, infrastructures,...), un
secteur à risque très faible, parce qu'il ne visait que le rendement,
eh bien si la bourse "s'écrase" en 2017, la caisse va connaître
toute une dégelée. Je rappelle le fait que, pour les 6
premiers mois de 2016, le rendement de la caisse n'a été que
de 2 % et que la venue en fonction de Trump a "survolté" la bour-
se, ce qui a sauvé la mise de Michel Sabia pour 2016.

Mais, cela n'empêche pas le fait que, comme nombre d'écono-
mistes et financiers le prédisent, si l'envolée boursière due à
Trump s'estompe, eh bien ce ne sera pas beau pour l'économie
mondiale, en général, et la valeur des actifs boursiers de la caisse
en particulier.

Je rappelle que, récemment et en grande pompe, la caisse a
fait état d'un placement en Inde (avec un associé) de 800 M$
pour investir localement dans l'immobilier et les infrastructures.
Mais on conviendra que 800 M$ sur un actif total de 270 G$,
c'est bien peu et ce n'est pas cela qui va sauver la caisse en cas
de déconfiture du marché boursier. Dans les faits, Michel Sabia a
fait la même erreur que Caillé avec Hydro: s'aligner sur la "ten-
dance du moment" (quitte à insécuriser l'avenir) alors qu'il aurait
dû, dès sa nomination, liquider une partie importante du porte-
feuille d'actions et investir dans l'immobilier partout dans le
monde. Certes, un rendement moindre mais beaucoup moins
risqué et porteur de "dividendes et de rendements" plus assurés.

Abordons maintenant la question du REM et le rendement exi-
gé par CDPQ, soit un rendement entre 10 ET 11%.  Voilà pourquoi
le taux d'intérêt sur les hypothèques est toujours plus faible que
le taux d'intérêt pour acheter une voiture.

Or, que constatons-nous, avec les rendements obtenus en 2016
par la caisse vs le niveau de risque?

Type d'actif          Niveau de risque           Rendement

Revenu fixe                    Faible                              2,9%
Actifs réels                   Très faible                      10,6%
   Actions                       Très élevé                      10,4 %

Alors, pour un investissement du type REM, la caisse exige un ren-
dement s'apparentant à un très haut niveau de risque (marché
boursier) ou un segment à risque très faible (actifs réels) alors que
le niveau de risque, pour ce projet, est faible.





Ainsi, j'en déduis que, pour le projet REM, le législateur devrait
consentir à la caisse un rendement s'apparentant à celui des reve-
nus fixes et le rendement de 3 % proposé par Michel Morin, dans
ses analyses, est plein de bon sens tenant compte du niveau de ris-
que pour ce type d'investissement. Et certainement pas octroyer un
rendement de 10 et 11 % s'apparentant au rendement que la caisse
obtient dans les actifs réels.

Et, en conclusion, j'espère que les économistes de l'Institut Fraser
et ceux de l'IEDM sauront analyser tout cela et mettre en perspec-
tive le rendement demandé par CDPQ, pour le projet REM, vs les
rendements obtenus par la caisse, tenant compte des niveaux de
risque associés à chacun des secteurs.

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OMERS réalise un rendement de 10,3 % pour les travailleurs du secteur public local et améliore davantage la situation de capitalisation 

Le 24 février 2017 

Toronto (le 24 février 2017) – OMERS, le régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario, a amélioré davantage sa situation de capitalisation en 2016, réalisant une augmentation à 93,4 % en raison d’excellents rendements des investissements et des cotisations des participants et des employeurs. Le rendement net des placements de 2016 a été de 10,3 % (après déduction de toutes les dépenses), en comparaison avec un indice de référence de 7,9 % et avec un rendement net de 6,7 % en 2015. L’actif net s’est hissé à 85,2 milliards de dollars en 2016, une augmentation de 8,1 milliards de dollars.  
 «OMERS s’engage à offrir à nos participants des rentes sûres et durables», a déclaré Michael Latimer, président et chef de la direction d’OMERS. «Nos excellents rendements en 2016 reflètent la valeur de notre portefeuille bien diversifié d’actifs de haute qualité, que nous bâtissons de façon continue.» 
«Nous sommes heureux de vous informer que l’ensemble de nos classes d’actifs ont apporté de solides rendements», a ajouté Monsieur Latimer. «Nous poursuivons nos efforts en vue de concrétiser notre vision d’être un chef de file en matière de viabilité des régimes de retraite à prestations déterminées.» 
«En 2016, pour la quatrième année consécutive, notre situation de capitalisation a enregistré des avancées», a déclaré Jonathan Simmons, chef des finances. «Le bon rendement des investissements nous a permis de renforcer encore davantage notre bilan. Nous avons également réduit de cinq points de base le taux d’actualisation de nos engagements en matière de retraite.» 
OMERS constitue une partie importante du système de retraite de l’Ontario et de l’économie au sens large. En 2016, près de 150 000 participants retraités ont reçu une rente mensuelle d’OMERS. Au total, 3,6 milliards de dollars en prestations ont été réinjectés dans l’économie. 
«Je suis fier des progrès importants réalisés par OMERS en 2016, d’avoir respecté notre stratégie quinquennale; l’objectif principal étant d’assurer la viabilité à long terme du régime pour nos participants», a déclaré Monsieur Latimer. 

À propos d’OMERS Fondé en 1962, OMERS est un des plus importants régimes de retraite à prestations déterminées au Canada, avec un actif net supérieur à 85 milliards de dollars au 31 décembre 2016. OMERS place les actifs du régime et administre les prestations de plus de 470 000 participants des municipalités, commissions scolaires, services d’urgence et organismes locaux en Ontario. OMERS a des employés à Toronto et dans d’autres grandes villes en Amérique du Nord, au R.-U., en Europe et en Australie, générant et gérant un portefeuille diversifié de placements sur les marchés publics et de placements en actions de sociétés fermées, en infrastructures et en biens immobiliers. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter www.omers.com.


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